Dream Machine
8 min readMar 12, 2021

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Manifeste DMT

Depuis près de deux ans, nous travaillons sur un projet.

Un projet qui nous tient à cœur, porté par nos valeurs les plus profondes. Un projet que nous avons gardé secret, le temps qu’il mûrisse, qu’il se dessine, qu’il prenne forme et vie.

Ce projet a un nom de code : D. M. T.

Avant de dévoiler ce que signifient ces 3 lettres, avant de mettre en lumière la façon dont il s’incarne, nous avions envie de vous faire partager notre vision et nos convictions par le biais de ce court texte : notre Manifeste.

Manifeste DMT

Nous avons une conviction profonde : la question des états de conscience doit être remise au centre de notre culture, de notre civilisation.

Nous sommes la seule société — du moins considérée aujourd’hui — dans laquelle cette question a été éludée, refoulée. Nous n’avons plus le vocabulaire pour en parler, nous avons oublié jusqu’aux concepts qui y sont liés. La question des états de conscience est pourtant centrale dans toutes les autres civilisations, présentes ou passées.

Il existe de par le monde des spécialistes de ces questions : chamans, moines, maîtres zen, mystiques ou philosophes. Chacun à sa façon, sait — ou savait — comment guider des personnes vers d’autres états, vers des expériences internes. Vers la compréhension de leur propre subjectivité, de leurs « mondes inconscients » et des trésors qui y sont cachés.

Dans ces cultures, cela fait souvent partie intégrante de l’éducation. N’est-il pas évident, quand on y songe, qu’apprendre à un être humain à se connaître, à gérer ses fonctionnements émotionnels et ses capacités cognitives, est tout aussi important pour son épanouissement et même pour son accomplissement personnel qu’apprendre la géographie ou les mathématiques ? Ce qui nous semble en Occident relever du folklore ou d’une pré-histoire des sciences humaines que nous seuls aurions su accomplir et dépasser a en fait toujours eu une réelle importance pour l’individu et la société à travers les temps. Nous l’avons juste mis de côté, oublié.

Des connaissances perdues…

Notre civilisation s’est bâtie sur l’essor des sciences, entendues comme effort rationnel pour comprendre et domestiquer l’ensemble du réel extérieur, dont nous nous servons pour perfectionner toujours plus notre connaissance du monde. Pour y parvenir nous avons inventé la méthode scientifique et porté aux nues les sciences dures. Cela nous a permis de sortir de l’obscurantisme et bien entendu d’améliorer de nombreux aspects de notre existence. Mais une direction aussi fortement marquée a aussi sa contrepartie. Cette tendance à créé un certain mépris à l’endroit des sciences dites molles. Il existe ainsi un désintérêt vis-à-vis d’une notion pourtant essentielle pour comprendre et étudier l’humain, une zone quasi aveugle quant à ce qui peut être défini comme la plus fluide des sciences : celle qui étudie la subjectivité.

Nous avons étudié l’humain par la biologie et par la statistique. La subjectivité quant à elle n’a été étudiée que par le biais du pathologique, du dysfonctionnement, en psychologie ou en psychiatrie. Pourtant, nous pensons que c’est aussi la subjectivité saine que nous devons étudier.

Apprendre à un être humain comment il fonctionne, c’est lui ouvrir la porte de la régulation des émotions ou encore du développement de ses capacités. C’est aussi aller faire du préventif : combien de conséquences d’accidents de vie seraient adoucies si nous avions appris à gérer nos angoisses et nos stress, à améliorer l’estime et la confiance de soi, à digérer les échecs et les chocs ? Combien de personnes se sentiraient-elles plus à même d’exprimer leurs potentiels, de réaliser leurs projets et leurs rêves, si elles savaient comment développer leur capacité, apprendre plus facilement et disposaient d’une plus grande flexibilité mentale ? Donner à un humain les clefs de sa subjectivité, c’est lui donner accès à ses potentiels inconscients, c’est aussi lui ouvrir la porte d’une quête passionnante : celle qui mène à la richesse existant au cœur de lui-même.

Se dé confiner mentalement

Quand une personne a oublié comment voyager dans d’autres états de conscience, elle se retrouve enfermée, confinée dans une toute petite partie d’elle-même. Cette partie, ce sont ses routines, ses habitudes de pensée et de vie. La personnalité, pour reprendre la racine du mot, n’est qu’un masque, tel qu’un enfant apprend à se le créer en devenant adulte. Ce faisant, il ferme la porte à ses autres facettes, aux parties de lui-même qui ne se sont pas développées, qui n’ont pas eu de place pour s’exprimer. Cet enfermement, c’est un renoncement, un confinement mental. Vivre ainsi, c’est oublier une part de son humanité.

Nous croyons que l’être humain est un explorateur, qu’il est fait pour être libre, physiquement et mentalement. Nous ne supporterions pas d’être enfermés chez nous durant l’ensemble de notre existence ! Nous pourrions ressentir avec autant de force le besoin d’explorer nos mondes intérieurs, et ne pas tolérer que l’accès à cette connaissance soit autant régulé, presque interdit.

De nombreuses personnes parviennent à un moment de leur vie à sentir comme un manque, un oubli. Cette sensation est un signal faible au début, mais qui prend inexorablement de la vigueur avec le temps, et plus encore quand il n’est pas entendu. Une vie routinière a un goût d’inachevé. S’installe alors un désir, un rêve, une envie de franchir les murs créés par les états de conscience ordinaires et répétés.

Un monde façonné par ceux qui connaissent les états de conscience

Il existe un paradoxe. Notre monde a été façonné par des personnes qui ont ( ou ont eu) accès à la connaissance d’états de conscience riches et variés, et pourtant nous ne disons rien de ce qui les a aidé à créer.

Les poètes que nous avons étudiés à l’école : Baudelaire, Victor Hugo, André Breton… Les écrivains, de Jules Verne à Jean-Paul Sartre en passant par Alexandre Dumas ou Aldous Huxley. Les peintres : Modigliani, Eugène Delacroix, Salvatore Dali…Les musiciens, Sting, The Beatles, Pink Floyd, Kurt Cobain… Les inventeurs etles scientifiques (Les prix Nobel Kary Mullis, Francis Crick l’astronome Carl Sagan, le neuroscientifique John Cunningham Lilly , le mathématicien Paul Erdos…) Sans parler de ceux qui ont façonné notre monde moderne dans la silicon valley, Steve Jobs en tête.

Ceux-là et bien d’autres, artistes ou inventeurs, génies et précurseurs, ont eu accès à ces expériences. Nous admirons leur génie, leurs œuvres, et nous les étudions dès notre plus jeune âge. Mais aucune direction n’est proposée, aucun chemin n’est esquissé pour tenter de les rejoindre, d’aller chercher là où ils ont trouvé.

Leurs créations artistiques valent des fortunes, au-delà de toute logique apparente, comme si nous sentions intuitivement, malgré notre éducation défaillante, qu’elles sont des moyens de nous évader, de vivre autre chose que ce que nous propose le monde ordinaire. Nous écoutons leur musique et lisons leurs textes et les émotions qui nous traversent sont comme des échos de ces autres mondes, de ces autres états. Echos nourrissants, attirants, qui devraient pouvoir nous guider si nous avions conscience qu’ils sont de véritables cartes, si nous avions appris le langage qui permet de les décoder. Ils ont ouvert des portes entre les mondes, leurs œuvres en sont des cartes que nous ne sommes pas éduqués à déchiffrer.

Deux impasses

Cette « non éducation » pose deux problèmes profonds.

Tout d’abord, puisque personne n’éduque sur ce qui a permet de voyager en soi-même, il est normal que ceux qui ressentent cet appel testent tout ce qui leur tombe sous la main. Le plus souvent, ils trouvent des voies d’accès dangereuses et s’ouvrent à des dépendances, deviennent « accro » à des substances parfois nocives, ou à des pratiques qui sans préparation peuvent causer des dégâts physiques ou psychiques.

Et puis un autre problème se pose, plus insidieux. Sans éducation aux états de conscience, il est facile de confondre le moyen et le but. Telle personne pense qu’elle a besoin de sport pour « se vider « l’esprit. Telle autre fume pour écrire. Tel musicien prend du LSD pour chercher l’inspiration. Tel inventeur trouve son inspiration dans le yoga… Mais ces moyens d’accès ne sont pas des finalités ! Ils ne sont que des chemins parmi une multitude. Si je pense que j’ai besoin de ce moyen en particulier, il est facile d’en faire un dogme, de sacraliser l’outil.

Ne pourrions-nous pas imaginer des méthodes saines, faciles d’accès, ludiques, évolutives et qui nous poussent à l’autonomie ? Nous pensons que la question des états de conscience devrait être étudiée de façon simple et pragmatique. Que les moyens d’y accéder devraient être disponibles, étudiés et transmis. Que ces expériences devraient être encadrées en encouragées.

Un nouvel espoir…

Depuis quelques années, un espoir se dessine. Nous assistons progressivement à un retour vers des voies d’introspection.

Il y a 15 ans, quand une personne méditait, on lui demandait si elle faisait partie d’une secte. Aujourd’hui, on introduit la méditation dans les écoles et les hôpitaux, on se rend compte que cette pratique aide à réguler les émotions, facilite la concentration et la créativité.

L’hypnose était encore vue il y a peu comme une technique de manipulation ou un simple divertissement. Aujourd’hui, la pratique devient un véritable métier, et l’hypnose est utilisée pour la gestion du stress et des émotions, on comprend son utilité en pédagogie, pour la création artistique, la performance des sportifs ou encore l’accompagnement des patients dans les hôpitaux et autres établissements.

On pourrait aussi parler de la sophrologie, du yoga…

L’essor de ces pratiques en Occident dessine peut-être le retour à la connaissance de soi, à un rééquilibrage entre la recherche intérieure et la recherche extérieure, entre ce qui est objectif et le monde subjectif.

Ces moyens sont aujourd’hui étudiés, des milliers d’études avec essai clinique sont réalisés sur la méditation ou l’hypnose dans les plus grandes universités telles que Stanford, la phénoménologie devient une science plus importante et la psychologie cognitive alliée à l’anthropologie nous permettent de disposer de cartes plus précises des états de conscience et de ce qui les pilote.

Un mouvement prend vie. Mais il nous manque encore une chose. Il nous manque des accès simples, pratiques, et non dogmatiques à ces autres états de conscience. C’est ce que nous avons voulu créer, et nous pensons que cela peut contribuer à une accélération de ce mouvement.

Nous nous sommes fixés une mission

Notre but est simple : nous souhaitons ouvrir l’accès à des états de conscience puissants, à des expériences fascinantes, grâce à des outils accessibles et inspirants.

A l’heure où certains des esprits les plus brillants de l’humanité souhaitent aller sur Mars, nous souhaitons vous offrir un moyen d’accéder au cœur de votre esprit. Ces deux voyages font partie des plus grandes aventures de notre époque : ils symbolisent la soif de connaissance et le besoin d’exploration de notre espèce.

L’un d’entre eux ne concernera au début qu’une poignée d’humains. L’autre n’aura de sens que s’il implique les individus par millions.

Nous croyons que l’exploration qui en découle est essentielle : le projet D.M.T est la forme la plus aboutie que nous avons pu imaginer d’une fusée pour l’esprit.

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